La négation de l’Homme au camp de Struthof


Nous allons vous parler de la négation de l’Homme dans le camp du Struthof. Avec notre classe, dans le cadre d’un voyage scolaire du 13 au 16 mars 2017, nous allons visiter le camp de Struthof et nous avons hâte d’apprendre beaucoup de choses. En attendant, voici notre travail préparatoire.

Présentation du camp de Struthof

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Vue générale du camp du Struthof en 1945

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le camp de concentration du Struthof se situe au Sud-Ouest de l’Allemagne, en Alsace. L’Alsace a été annexée par l’Allemagne après la défaite de la France en 1940 et la signature de l’armistice le 22 juin 1940. Le camp est situé à 60 km de Strasbourg, qui est aujourd’hui situé en France. Le camp de Struthof était le seul camp sur le territoire français actuel. Il a été créé en mai 1941 et fermé en septembre 1944.

 

C’était un camp de concentration niveau 3 qui contenait 52 000 déportés de toutes nationalités (dont 3500 femmes). Les prisonniers étaient âgés de 11 à 78 ans, avec un âge moyen de 20 ans. Il y a eu 25 000 morts. Le Struthof est un des camps les plus meurtriers du système concentrationnaire nazi (hors centres de mise à mort) avec un taux de mortalité de plus de 40 %.

 

Ce camp a été dirigé par Joseph Kramer, Freidrich Hartjenstein et Heinrich Schwarz, ils étaient tous SS. Dans le camp de Struthof, il y avait 80 SS avec des chiens.

 

Le 25 novembre 1944, les Alliés découvrent le site évacué par les nazis.

Les détenus du Struthof

 

Les détenus de Struthof étaient pour la plupart originaires de la région. La plupart étaient opposants politiques. Les détenus étaient traités comme des sous-hommes : ils avaient des numéros et étaient considérés comme des animaux. Ils devaient faire du travail forcé de longues heures et mangeaient et buvaient très peu.

 

L’appel qu’ils subissaient au moins deux fois par jour les affaiblissait aussi. Les SS comptaient et recomptaient tous les détenus de longues heures. Les détenus vivants devaient attendre debouts dehors même s’il pleuvait, neigeait, s’il y a avait du vent ou même de fortes chaleur.s Les SS ne leur donnaient rien à manger ni à boire pendant ce temps.

 

Les détenus travaillent 12 heures par jour, de 6h à 18h. La majorité faisait de l’extraction de pierres ou de gravier mais à partir de la fin de l’année 1942, ils devaient réparer les moteurs d’avion pour l’armée de l’air allemande.

 

En 1943 les détenus commencent à construire le « Kartoffelkeller » (caves à pommes de terre), c’est le nom de code pour un bâtiment en béton semi-enterré. Aujourd’hui, on ne sait ni pour qui ni pour quoi le bâtiment a été construit. Nous espérons en apprendre plus lors de la sortie scolaire.

 

Struthof.fr
Carte du camp du Struthof

La déshumanisation au Struthof 

 

Les sévices, la faim, la soif, les maladies, l’épuisement et la mort représentaient le quotidien des déportés. Les SS pratiquaient la torture sur les déportés. Ils leur donnaient des coups et ils dressaient les chiens pour attaquer les personnes qui auraient été tentées de fuir le camp du Struthof. Les déportés soupçonnés d’évasion étaient pendus ou fusillés.

 

La Gestapo de Strasbourg utilisait le camp comme lieu d’exécution. En 1943, treize jeunes gens ont été fusillés car ils avaient tenté de quitter la zone annexée.

 

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Potence destinée aux exécutions

Des expérimentations sur diverses maladies, gaz de combat et « étude des races » furent pratiquées sur des déportés dans ce camp. 

 

 

La chambre à gaz du Struthof

 

La chambre à gaz fut créée en 1943, par le commandant du camp, Josef Kramer, pour faire des pseudos « expériences médicales ». Au début de l’existence du camp de Struthof, il n’y avait pas de chambre à gaz. Josef Kramer a demandé à en avoir une pour que le camp de Struthof soit comme les autres camps. C’était malheureusement devenu «à la mode » dans le système concentrationnaire.

 

Au Struthof, les déportés n'étaient pas gazés de manière systématique, ni à la suite de sélections de masse. Josef Kramer a fait venir des juifs d’Auschwitz pour les gazer car dans son camp il n'y avait que des résistants français et les SS ne voulaient pas les tuer dans la chambre à gaz. Ils voulaient réserver cela aux Juifs. Du 14 au 21 Août 1943, 86 déportés juifs venant d’Auschwitz ont été gazés, leur corps devaient servir à établir une collection de squelettes pour le professeur August Hirt, directeur de l'Institut d'anatomie de l'Université du Reich de Strasbourg.

 

Wikipédia.org
La plaque mémorielle rappelle les noms des quatre-vingt-six juifs gazés par le professeur Hirt en août 1943

Les droits de l’Homme ont donc été complètement bafoués dans cet horrible camp. L'article sur notre visite au camp est à voir dans la partie "divers", "voyage scolaire".

 

 

Alexandre Hugues, Antoine Morand et Etienne Turnbull, 3°2

 


Source :

 

http://www.struthof.fr

 

Nom de l’illustration

Légende 

Source

Le camp en 1945

Vue générale du camp du Struthof en 1945

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Potence de Struthof

Potence destinée aux exécutions

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Plaque mémorielle

La plaque mémorielle rappelle les noms des quatre-vingt-six juifs gazés par le professeur Hirt en août 1943

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Les lieux centraux du Struthof

Carte du camp du Struthof

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