Mon dessin intitulé « Ma vie, mon identité, ma famille face à la barbarie de l’inhumanité » exprime la négation de l’Homme dans l’univers concentrationnaire nazi par le contraste entre la vie d'avant et le camp. De multiples petits détails traitent le sujet.

J’ai choisi de faire ce dessin en deux parties, l’une représente la vie d’une famille avant leur déportation, l’ambiance est joviale et les couleurs chaudes donnent un côté chaleureux. Pourtant la menace plane puisque la famille a déjà dû porter l’étoile jaune (depuis 1941 en Allemagne, 1942 en France). La deuxième partie représente l’horrible vie au camp, les couleurs sont froides ainsi que l’ambiance qui est très sombre et sinistre.

J’ai fait en sorte que les cerveaux des personnes soient visibles pour montrer leurs esprits, sous la forme de bulle. Les cerveaux sont donc de deux couleurs différentes. Le rouge du côté gauche représente l’amour, la joie d’être entouré de sa famille alors que le noir grisâtre du côté gauche représente la tristesse, la peur, le deuil. J’ai aussi rajouté des barreaux  pour montrer le manque de liberté d’opinion infligé par les nazis aux détenus.

Au premier plan, on voit une femme entre les deux parties. On la voit à gauche dans sa vie avant la déportation puis à droite pendant son internement. La différence physique est nette. La mère tient le bras arraché de son enfant emmené par un SS ce qui montre la barbarie des Nazis ainsi que l’impossibilité d’action des détenus.

Pour faire ressortir le manque de liberté et la perte d’identité, j’ai fait en sorte que le numéro tatoué sur le bras des détenus à Auschwitz soit visible, j’ai aussi dessiné quelques valises récupérées au « Canada ». Les têtes des futurs tués au deuxième plan sont vides et identiques. Leur tragique destin les emmène vers la mort.

Au deuxième plan, des esprits se mêlent à la fumée des fours crématoires, j’ai eu cette idée en écoutant le témoignage de Walter Bassan à Morette. M. Bassan est un résistant qui a passé presque un an à Dachau. Il nous a raconté que la première chose qui a été dite aux détenus à leur arrivée était qu’il n’y avait qu’une seul entrée dans le camp et qu’une seule sortie : le four crématoire. La phrase « Arbeit macht frei » était donc un mensonge. Ces têtes représentent donc l’âme des détenus qui s’échappent par la cheminée.

J’ai rajouté en arrière-plan une caricature d’Hitler qui les retient prisonnier car même morts, selon l’idéologie nazie, les prisonniers ne méritent pas la paix.

C’est le nazisme qui a malheureusement nié les vies humaines de millions de personnes dans le système concentrationnaire nazi.

Anaëlle Delalex, 3°1