L’espèce humaine-Robert Antelme


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Voici la couverture du livre de Robert Antelme, on peut y voir deux silhouettes en train de souffrir dans les camps de concentration nazis.

 

Avant la guerre, Robert Antelme était un jeune poète, mari de l’écrivain Marguerite Duras. L’espèce Humaine est le livre écrit par Robert Antelme en 1945 mais publié seulement pour la première fois en 1947 par les éditions de la Cité Universelle. C’est le seul livre publié par Robert Antelme. Robert a écrit ce livre deux mois après sa libération du camp de Dachau seulement, le 29 avril 1945. Le livre parle de l’horrible expérience de Robert en tant que déporté dans le système concentrationnaire nazi durant la Second Guerre mondiale. Ce livre est dédié à sa sœur Marie-Louise qui est décédée durant la déportation vers les camps de concentration. Comment cet extrait du livre L’espèce Humaine nous montre-t-il la négation de l’humain dans un camp de concentration nazi?

 

 

 

J’ai étudié un extrait du livre l’Espèce Humaine qui parle du refus de la déshumanisation (pages 60-61). Robert est dans une baraque avec d’autres Juifs déportés. Un de ses camarades possède un morceau de miroir qu’il cache des SS depuis qu’il l’a trouvé à Buchenwald, après le bombardement d’août.

 

Robert Antelme nous dit qu’il ne se souvenait même pas être un homme quand il s’est vu dans le miroir. Il était devenu un animal contrôlé par les SS : «la dernière fois que j’ai eu le miroir, il y avait longtemps que je ne m’étais pas regardé». Il pensait seulement à survivre dans ces camps atroces, sa figure avait fini par s’absenter de sa vie. Les déportés font la queue dans la baraque pour pouvoir se voir dans le miroir et ainsi se rappeler ce à quoi ils ressemblaient. Les SS essaient de leur enlever leur identité mais les déportés continuent à se battre pour rester des humains. Tant qu’ils respirent, tant qu’ils mangent, ils restent des hommes. Le fait de se regarde dans le miroir leur permet de reprendre conscience d’eux-mêmes et du fait qu’ils sont toujours humains.

 

Cet extrait du livre de Robert Antelme nous dit déjà tout sur la vie des déportés dans les camps de concentration du régime nazi. Les SS enlevaient toute l’identité que le déporté possédait lors de son entrée dans le camp de concentration. « La figure avait fini pour nous-mêmes par s'absenter de notre vie ». Pour les SS ils ne sont plus des hommes mais de simples objets, des animaux, des riens du tout.

 

Ce qui s'est passé durant la Deuxième Guerre mondiale ne doit pas être oublié, nous devons nous rappeler de nos ancêtres pour que dans le futur ceci ne se recommence jamais. C'est pour ça que M. Antelme a rédigé ce livre, pour que les générations futures aient toujours une image de cette atrocité dans leur mémoire et ainsi soient vigilantes pour que cela ne recommence pas.

 

Jacques Jefferies, 3°1


Source :

 L’Espèce humaine, Robert Antelme, éditions de la Cité Universelle 1947