Le Mur des Noms


 Comment Serge Klarsfeld et le Mémorial de la Shoah ont-ils redonné une place à l’Homme grâce au Mur des Noms ?

 

Le Mur des Noms est un monument de mémoire en hommage aux déportés français de la Deuxième Guerre mondiale. Il est situé au mémorial de la Shoah à Paris. Édifié par les architectes Jean-Pierre Jouve et François Pin le 25 janviers 2005, on y trouve le nom de 76 000 Juifs déportés de France. Ces noms ont été retrouvés par l’historien Serge Klarsfeld.

 

Ce monument nommé le « Mur des Noms » est un ensemble de trois grands murs en pierre venant de la ville de Jérusalem, le berceau des trois principales religions monothéistes. L’espace du monument des Murs des Noms mesure 9 mètres sur 5 mètres environ. Au pied des murs, se trouvent des pierres et des bougies que déposent les gens qui viennent se recueillir auprès des morts (comme dans les cimetières Juifs).

 

Sur ce mur, on trouve par ordre alphabétique et par année de déportation, le nom, prénom et l’année de naissance de plus de 76 000 Juifs dont 11 000 enfants déportés de France dans le cadre du plan nazi de la destruction des Juifs d'Europe, avec la collaboration du gouvernement de Vichy.

 

Pour la plupart, ils ont été assassinés à Auschwitz-Birkenau, les autres dans les camps de Sobibor, Lublin-Majdanek et Kaunas. Quelques 2500 Juifs déportés de France seulement ont survécu à la déportation vers les camps de concentration nazis.

 

On peut trouver des espaces vides ou effacés par cause de fautes d’orthographe sur les noms de Juifs signalées par les familles. Ces espaces vides sont remplis par des noms de déportés oubliés.

 

On voit derrière les murs  le ciel qui peut faire naître l’espoir dans l’esprit des visiteurs.
On voit derrière les murs le ciel qui peut faire naître l’espoir dans l’esprit des visiteurs.
Photo © Marie Berthod
Hélène Berr est une jeune Française juive qui est morte en avril 1945 au camp de concentration de Bergen-Belsen. Elle est auteur d’un journal parlant de sa vie de 1942 à 1944.
Photo © Marie Berthod
Les murs sont placés à l’entrée du Mémorial de la Shoah à Paris depuis 2005.
Photo © Marie Berthod
Sur les murs on peut voir des noms qui ont été effacés à cause de faute d’orthographe.
Photo © Marie Berthod
Les noms sont classés par année de déportation et puis par nom de famille.
3 des murs en pierre de Jérusalem, constituant le Mur des Noms
3 des murs en pierre de Jérusalem, constituant le Mur des Noms

Photo © Marie Berthod
L’arbre donne une vision d’espoir de vie au milieu du Mur des Noms

 

Serge Klarsfeld, qui est un historien, a décidé en 1975 de retrouver les noms de ces 76 000 juifs déportés de France, pour leur redonner une identité perdue. Il les a publiés dans son livre nommé Le Mémorial de la déportation des Juifs de France (1° édition 1978). Dans son livre, les noms des Juifs sont classés par nom mais aussi par convoi. Le Mémorial de la Shoah a décidé d’inscrire ces noms sur un mur souvenir. Les architectes Jean-Pierre Jouve et François Pin les ont écrits sur trois grands murs de pierre en octobre 2002. Les murs sont placés à l’entrée du Mémorial de la Shoah depuis le 25 janviers 2005, ils ont été inaugurés en présence de l’ancien président de la République Jacques Chirac. Ils ont été ouverts au public deux jours plus tard lors du soixantième anniversaire de la libération du camp de concentration d’Auschwitz.

 

 

On peut voir qu’il y a beaucoup de personnes de la même famille qui ont été déportées dans le même convoi.
On peut voir qu’il y a beaucoup de personnes de la même famille qui ont été déportées dans le même convoi.
On peut voir les trois grandes pierres sur lesquelles sont inscrits les noms des 76 000 juifs déportés de France durant la Deuxième guerre mondiale.
On peut voir les trois grandes pierres sur lesquelles sont inscrits les noms des 76 000 juifs déportés de France durant la Deuxième guerre mondiale.

Dans les camps nazis durant la Deuxième Guerre mondiale, les Juifs n’étaient pas appelés par leurs nom et prénom mais par des numéros. Les SS leurs ont enlevé leur identité dans les camps. Ce n’étaient plus des personnes mais des objets. Ce mur leur redonne cette identité perdue dans les camps.

C’est comme un grand mémorial pour les déportés français.

 

«Nos blessures intimes, ce Mur des Noms les garde dans le secret de sa pierre et les livre à ceux qui le longent », a déclaré lors de la cérémonie d’inauguration le 25 janvier 2005 Simone Veil, qui fut elle-même déportée à Auschwitz.

 

Jefferies Jacques, Richard Jeanne, Mc Farlane Caitlin, 3°1